Podologie équine

infographie : vue latérale du pied du cheval

La Podologie équine est une science médicale ayant comme domaines :

  • l’étude du pied et membre inférieur du cheval ;
  • l’entretien du sabot et les soins préventifs courants ;
  • la prise en charge appropriée des pathologies du pied du cheval.

On entend par « pied du cheval » un ensemble constitué par le sabot ainsi que toutes les structures anatomiques à l’intérieur de celui-ci. La podologie équine s’intéressant au doigt du cheval dans sa globalité, nous préférerons dès lors employer le terme « doigt » à la place de « pied ».

vue solaire du pied du cheval

La podologie équine se base principalement sur l’anatomie fonctionnelle et la physiologie afin d’assurer la gestion des actes de parage, l’élaboration des protocoles de soins et de réhabilitation de l’appareil locomoteur. Ces connaissances et techniques peuvent s’étendre à d’autres équidés, tels que les ânes et les mules.

La prise en charge peut être préventive, curative, nécessiter un traitement à long terme, ou bien relever de la recherche.  En collaboration avec le vétérinaire équin, elle prend en compte les soins aux pieds, la gestion des douleurs et des manifestations locales ou systémiques liées aux sabots.

Trois professions réalisent couramment des actes de parage sur des équidés : le vétérinaire équin, le maréchal-ferrant et le podologue équin.

Le titre de « podologue équin » n’est pour l’instant pas réglementé en France, il peut donc être utilisé par des professionnels de différents milieux. Certains podologues équins sont des vétérinaires qui ont choisi de se spécialiser dans les soins aux sabots, tandis que d’autres sont des maréchaux orthopédistes spécialisés dans les réparations des altérations de la boite cornée.

Cependant l’activité « professionnelle du parage » est par contre réglementé en France par les articles L243-1 et L243-3-1 du Code Rural et de la Pêche Maritime : « Les maréchaux-ferrants pour le parage et les maladies du pied des équidés, et les pareurs bovins dans le cadre des opérations habituelles de parage du pied …« . Ces professions étant inscrites aux RNCP depuis 2015 (n°34653 ; n°25090 & n°34064).

adaptations dorso-palmaire|plantaire de la boîte cornée

adaptations médio-latérale de la boîte cornée

Pourtant depuis une vingtaine d’années, il existe de nouveaux professionnels utilisant cette appellation, ceux-ci ne provenant ni de la médecine vétérinaire, ni de la maréchalerie. Ces spécialistes répondent à une clientèle croissante ayant choisi de gérer et d’améliorer la santé des pieds sans l’utilisation de fers métalliques rigides et en adoptant une approche plus holistique.

A l’étranger, selon les cas, la podologie équine est soit réglementée et assimilée à la maréchalerie, soit complètement séparée et dépendante d’un système éducatif privé délivrant des licences et des diplômes garants d’un bagage de connaissances et d’aptitudes techniques.

L’utilisation actuelle de ce terme au sein de la filière équine française peut entraîner une confusion car les propriétaires sont souvent ignorants de la nature auto-proclamée et non-protégée de cette profession.

L’IFPE est donc, de fait, pour la  reconnaissance (Titre RCNP de Niveau III) de la profession comme une branche évolutive et distincte du métier traditionnel de maréchal-ferrant. La pratique de la podologie équine étant quant à elle complémentaire de la médecine vétérinaire équine.

vue solaire : différents types de pieds (focus sur les barres)

vue caudale : différents types de pieds (focus sur les glomes)

L’institut conçoit le « podologue équin » comme étant un métier regroupant diverses compétences :

  • un locomotricien équin qui comprend les influences et répercussions dues aux déséquilibres fonctionnels de la locomotion ;
  • un podologue équin qui assure un parage physiologique en fonction des structures internes du doigt du cheval, de la statique et des compensations posturales ;
  • un orthésiste équin qui assure la fabrication des semelles et inserts orthopédiques dits de stimulation ou bien fonctionnels dans des cas pathologiques.

Même si le podologue équin est à même d’établir un examen locomoteur complet, la collaboration avec un vétérinaire équin est absolument nécessaire afin de dresser un portrait clinique et d’établir un diagnostic.